Augusto de Campos (1931) a été l’un des fondateurs de la poésie concrète brésilienne dans les années 1950. Aujourd’hui, toujours en pleine activité créatrice, il est le seul à poursuivre une oeuvre qui peut être encore considérée comme effectivement rattachée à la poésie concrète.

 

En 1955 il a publié dans le deuxième numéro d’une des revues du mouvement concrétiste, Noigandres, un ensemble de poèmes datant de 1953 intitulé Poetamenos, c’est-à-dire « poètemoins ». Ce titre est révélateur d’un des principes de la poésie concrète : utiliser un minimum de moyens, concentrer, synthétiser. En 1973, cette série de poèmes a connu une seconde édition, qui était sa première sous forme de livre.

C’est la couverture de cette édition que l’on voit ici. Elle a été dessinée par Augusto de Campos lui-même, lequel assure d’ailleurs le graphisme de la plupart de ses ouvrages.

 

De fait, dans nombre de ses recueils, le graphisme des poèmes permet d’établir un lien étroit entre le texte de ces poèmes et tous les éléments graphiques du livre, nous rappelant l’intérêt que les poètes concrets portaient au design.

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