Ce qui attire en premier lieu l’attention dans les poèmes de Poetamenos, c’est peut-être, outre la fragmentation des mots et des phrases, et la disposition sur la page des éléments du texte, l’emploi des couleurs.

 

La fragmentation crée des ambiguïtés, des possibilités de lecture variables, en même temps que la disposition des lettres sur la page établit des pauses, des enchaînements, bref des structures rythmiques.

 

Les couleurs, comme l’auteur le précise lui-même, servent à distinguer des timbres au sens musical du terme ; elles orientent la succession et l’enchaînement de voix différentes. L’ensemble des éléments de chaque poème crée une sorte de mélodie de timbres, comme dans la musique de Webern.

Il faut souligner également la nature lyrique de ces poèmes, et leur thématique amoureuse.

 

Ces poèmes sont pénétrés d’emprunts faits à la tradition lyrique de langue portugaise, au point parfois de citer des passages des troubadours portugais et du grand poète portugais du XVIème siècle, Luís de Camões.

 

Les modestes moyens typographiques dont disposait Augusto de Campos à l’époque du Poetamenos nous permettent néanmoins d’entrevoir les développements ultérieurs de sa poésie, que devaient rendre possibles les nouvelles technologies.

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